Chambre des représentants
Commission Panama Papers : Belle réflexion !
28/06/2016
Le mutisme hypocrite des acteurs du passé sont un encouragement à mettre en place les structures nécessaires et à appliquer les recommandations BEPS de l'OCDE pour lutter efficacement contre l'évasion fiscale. La mobilisation internationale progresse !
BRUXELLES 28/06/2016 16:21 (BELGA)
"Il faudrait mieux réglementer la profession de conseiller fiscal", a estimé Koen Maerevout, responsable du département 'tax&legal' de KPMG Belgique, mardi, au cours de son audition devant la commission spéciale de la Chambre
consacrée aux Panama Papers.
"A l'heure actuelle, tout le monde peut donner des conseils fiscaux à condition de ne pas prendre le titre de 'conseiller fiscal' qui, lui, est réglementé", a-t-il précisé en appelant également à un "élargissement" de la portée de la loi anti-blanchiment. Après les banques et les instances régulatoires belges, KPMG est le premier des 'Big four' - ces grands cabinets d'audits et de conseils fiscaux actifs dans de nombreux pays, dont certains paradis fiscaux - à être entendu par la commission parlementaire. "Nous avons des antennes dans des paradis fiscaux car il y existe une activité économique et un besoin de conseils. Par contre, nous ne collaborons pas à la création de structures off shore au Panama", a poursuivi Koen Maerevout, soulevant des remarques ironiques de plusieurs parlementaires.
"Après les banquiers qui n'ont rien fait, voilà le tour des conseillers fiscaux qui n'ont rien fait non plus. A se demander, finalement, si les Panama Papers existent...", s'est ainsi interrogé Benoît Piedboeuf (MR). "Nous avons un code de déontologie qui diffère suivant les pays, mais dont la colonne vertébrale est identique: nous respectons les lois", a encore assuré Koen Maerevout avant de laisser la place aux responsables d'EY Belgique. (INT,
ECO, THA, DOM, fr)