Habiter sur un sol qui a recueilli le sang de jeunes combattants et de nombreux civils, qui ne demandaient qu’à vivre ; respirer au milieu d’arbres qui peuvent témoigner des cris, des larmes, des souffrances d’alors ; cela fait naître une émotion profonde, quand on  s’imprègne des souvenirs écrits, décrits, dépeins , et quand du fond de notre sensibilité on peut imaginer ce basculement d’humanité.

Ceux-là qui, en obéissant aux ordres, se sont jetés l’un sur l’autre au moment où ils voulaient embrasser la vie avec enthousiasme et projets, laissant s’échapper leur jeunesse dans un moment de folie ; ceux-là qui ont imprégné notre sol, méritent le respect du sacrifice, la sollicitude de leur mémoire, la  délicatesse de la fraternité.

Le temps qui passe et guérit de tout, estompe la précision, apporte l’évanescence de la mémoire. Il fallait établir un support et raviver cette humilité qui doit être nôtre, dans le présent, à la lumière du passé et dans l’espoir d’un avenir qui ne peut s’exonérer de la vigilance du respect des principes d’unité, de droit, de liberté, d’égalité et de fraternité.

Cet espace a l’ambition d’être un phare qui guide les pas sur le chemin de la vie.